Le concept de ligne de commande parle généralement aux informaticiens et geeks ; dans leur quotidien, il leur arrive souvent de s’en servir pour travailler ou faire des actions rapides sur une machine, sans passer par une souris et une succession de clics.
On parlera aussi de “terminal” pour le programme ou l’application où on exécute les commandes.
L’enjeu ? La productivité
La ligne de commande peut être quelque chose de simple à utiliser pour les commandes de base. Mais cela peut être aussi une interface utilisateur sophistiquée, appelée “CLI” (Command Line Interface), développée pour rendre productifs des utilisateurs avancés.
Il est temps pour vous aussi d’embrasser la ligne de commande, afin de gagner en efficacité. Avec un peu de pratique, vous pouvez rapidement commencer à utiliser des commandes simples pour agir sur des fichiers ou faire des opérations sur votre machine. La maîtrise venant en pratiquant tous les jours, si vous continuez à étendre votre champ d’apprentissage, à terme, vous pourrez faire des actions sur des machines distantes connectées sur un réseau local ou sur le réseau Internet.
Voici une introduction rapide et amusante, je l’espère, à son utilisation, selon votre type d’ordinateur.
Il s’agit d’un extrait adapté d’un livre sur lequel je travaille, et dont la version initiale est disponible sous forme d’ebook sur Gumroad.
Vous utilisez un PC avec Linux ou un Mac
Linux et le système d’exploitation du Mac ont une racine commune. Du coup, toute une série de commandes sont les mêmes sur les deux systèmes.
Pour démarrer, lancer le programme donnant accès à la ligne de commande : “xterm” sur Linux, “Terminal” sur Mac, ou une alternative disponible sur la machine.
La commande LS
La commande ls
sert à lister le contenu (dossiers et fichiers) d’un dossier ou répertoire, soit celui dans lequel vous vous trouvez, soit un autre dont vous fournissez le chemin relatif ou absolu.
$ ls /home/kamon/MesDocs
Sur Mac :
$ ls /Users/kamon/MesDocs
On peut passer des options aux commandes, en précédent le raccourci de l’option par le -
.
Ainsi, avec la variante ls -la
, vous passez les options “l” et “a” à la commande, pour obtenir la liste présentée comme un tableau avec les colonnes des détails concernant les fichiers.
La commande CD
Elle permet de se déplacer à travers les dossiers de l’ordinateur, depuis le niveau “racine” du disque dur, en utilisant le chemin du dossier de destination.
$ cd /home/kamon/MesDocs
Sur Mac :
$ cd /Users/kamon/MesDocs
La commande MKDIR
Lorsque vous en avez besoin, mkdir
suivi d’un nom, crée le sous-dossier correspondant dans le dossier courant.
$ mkdir Projects
Les commandes RM et RMDIR
La commande rm
permet de supprimer des fichiers et des dossiers.
$ rm /home/kamon/MesDocs/exemple-vieux-doc.pdf
Notez, que j’aurai pu faire cette action en 2 étapes :
$ cd /home/kamon/MesDocs
$ rm exemple-vieux-doc.pdf
Comment supprimer un dossier et ses sous-dossiers et fichiers ?
Nous avons besoin ici de l’option r
pour la suppression de façon récursive.
$ rm -r OLDDocs
Pour supprimer un dossier, s’il est vide :
On peut utiliser dans ce cas la variante rmdir
.
$ rmdir Dossier2016
Vous utilisez un PC avec Windows
Sur Windows aussi, vous pouvez augmenter votre productivité en prenant l’habitude de la ligne de commande.
Pour démarrer, vous lancez l’invite de commandes via le menu de Windows qui s’ouvre à partir du clic sur le bouton dans le coin inférieur gauche. Ou vous cherchez et exécutez le programme cmd.exe
.
La commande DIR
C’est l’équivalent de la commande “ls” sur Linux et Mac.
> dir c:\Users\kamon\Documents
La commande CD
Elle fonctionne comme sur Linux et Mac.
> cd c:\Users\kamon\Documents
La commande MKDIR
Elle fonctionne comme sur Linux et Mac.
> mkdir Projects
La commande DEL
Elle permet de supprimer des fichiers.
> del exemple-vieux-doc.pdf
La commande RMDIR
Elle fonctionne comme le rmdir
de Linux / Mac ; elle supprime un dossier, s’il est vide.
> rmdir Dossier2016
Bonus : Trois astuces pour la route
Utiliser le joker ou métacaractère ‘*’ pour agir sur plusieurs fichiers
Le caractère ‘’ est ce que l’on appelle un *joker ou métacaractère ; il permet de représenter n’importe quel caractère ou suite de caractères. On peut l’utiliser dans nos commandes pour plus d’efficacité, comme dans les exemples suivants.
Par exemple, affichons la liste des fichiers correspondant à une extension particulière dans le dossier courant.
Sur Linux ou Mac :
$ ls *.txt
Sur Windows :
> dir *.docx
Autre exemple, pour supprimer des fichiers dans le dossier courant en ciblant une extension particulière.
Sur Linux ou Mac :
$ rm *-old.txt
Sur Windows :
> del *-old.docx
Attention, si vous décidez de tester ceci, vérifiez bien ce que vous faites avant de lancer l’exécution de la commande.
Remonter l’historique des commandes
Chaque fois que nous exécutons une commande, le système garde la commande en question dans un historique, qui est ensuite accessible.
On se sert de la touche de déplacement vers le haut du clavier, pour afficher la commande précédente. Et en répétant cette action autant de fois que nécessaire, on remonte dans l’historique pour retrouver des commandes utilisées par le passé. Sympa, non ?
Notez qu’on peut ensuite revenir en arrière, avec la touche de déplacement vers le bas, jusqu’à retrouver la dernière commande exécutée.
Afficher l’historique des commandes
Si vous voulez afficher l’historique pour l’avoir d’un coup d’oeil, c’est également possible.
Sur Linux ou Mac :
$ history
Sur Windows :
> doskey /history
Aller plus loin avec le livre
Vous pouvez retrouver l’ebook complet sur le sujet sur Gumroad, et me contacter pour avoir une version gratuite en échange de votre feedback. Cette approche vous permet de recevoir le contenu des mises à jour dès qu’elles sont faites.
Obtenir l’ebook « Exploitez La Ligne de Commande sur PC et Mac »
Comments are closed.